LECTURE DU MOMENT...



Il est question « d’une fillette, de mots, d’un accordéoniste, d’allemands fanatiques, d’un boxeur juif, et de vols », le tout conté par la Mort en personne.

Si le récit commence et s’encre dans l’Allemagne de 1939, ne pensez surtout pas qu’il s’agisse d’une énième histoire sur la seconde guerre.

À travers les yeux d’une enfant de dix ans, ce roman est plutôt un hymne à la vie qui nous offre une autre vision de cette période de chaos. Au delà des drames et des déportations, de la perte et de la destruction, la petite Liesel n’aura de cesse de se construire et d’apprendre.

A la fois forte et fragile, alors que la grande faucheuse lui arrache son petit frère, c’est avec le manuel du parfait fossoyeur qu’elle découvre les joies de la lecture et s’évade. Au fil d’autres larcins de livres, la petite continue son parcours initiatique. Et elle le parfait au sein de sa famille d’adoption, entre une mère qui la remet dans la réalité et un père accordéoniste qui lui montre le chemin de la poésie. Auprès d’eux elle trouve aussi la raison de résister à la pensée nazie.

Avec un système de narration originale, Markus Zusak, nous livre son amour du texte, nous montre que rien n’est totalement noir ou blanc, que la lutte peut être salutaire, et que les héros sont souvent des gens ordinaires. Et comble de générosité, il arrive même à nous réconcilier avec une Mort qui peut elle aussi être émue.

"La voleuse de livres" - Markus Zusak
paru chez : Oh ! Editions - 560 pages
Article par: Geneviève Lafosse, Journaliste. Source :femmeactuelle.fr



Extraits du livre :

"Grandir, c’est apprendre à se séparer en restant entier."

Ressentis et sentiments
« J’ai plaisir à partager ces temps et ces activités avec toi. J’ai le désir de pouvoir les renouveler, mais pas à n’importe quel prix. J’apprécie tes marques d’attention, tes prévenances, mais je ne prendrai pas en charges ce que je ressens être ton besoin de réassurance. »

Respect de soi :
« Rien ne m’a jamais été donné, tout était à conquérir, il me semble que je me suis toujours construit à partir de difficultés. Chaque épreuve, chaque contrainte ou obstacle devenait une stimulation ou me donnait accès à une réserve d’enthousiasme et d’élans. Si généralement je me sens tout d’abord ébranlé par un refus, par un rejet, par une mise en doute, dans un second temps, j’affronte la situation et je me bats. Non pas tant pour gagner que pour retrouver le respect de moi. »

Engagement :

« je m’engage à mettre mes ressources, ma disponibilité et ma créativité au service de la relation que j’entretiens avec toi, tu peux compter dessus. Mais la vitalité de mon propre engagement repose sur ton ta propre capacité à accueillir, à amplifier et à dynamiser mes propres efforts. »

Fidélité :

« Dans mon engagement vis-à-vis de toi, il y a cette partie de moi que je connais bien, mais qui est construite sur des images, celles que je donne à voir, celles que tu veux bien voir…
mais aussi une partie de moi que je connais moins bien, qui appartient à mes zones d’ombres. Et à l’intérieur de ce territoire, il y a une partie susceptible de changer, dans des directions et sous des formes que j’ignore moi-même. Il en va de même pour toi. Je m’engage aussi vis-à-vis de cette part de mystère en toi, mystère pour toi, mystère pour moi, potentialité de changement que nous ne pouvons ni toi ni moi ignorer ou occulter trop longtemps. »

Voici en ligne la Charte de bien-être avec soi-même en 12 points (pages 194-196)

"Le courage d'être soi" - Jacques Salomé
Paru chez : Pocket - 218 pages